Le Martyre d'Osiris
Rochdi
paroles Rochdi Le Martyre d'Osiris

Rochdi - Le Martyre d'Osiris Lyrics

De larges cicatrices ornent mes hanches
Treize jours après ma naissance
Le diable en personne m'a tatoué avec son arme blanche
Un vrai corsaire brave la tempête, qu'importe s'il échoue
Rev'nir de l'enfer avec de grandes écorchures sur les joues
Du nectar sur les nervures de mon véloce trident
La sève nacrée transpire de mon glaive le temps d'un cri strident
J'suis v'nu récupérer mon dû, les femmes et les nes-thu
Soldat perdu, approfondi par tout ce qui ne me tue
La guerre s'ra longue, j'ai b'soin qu'mes soldats soient lucides
En plein désert j'aperçois une oasis : j'hallucine !
Des flashbacks de torture, futur, ordure
Du Manoir Krystal, méthamphétamine, drogue dure
L'oisiveté est mère de tous les vices
J'm'alcoolise dans le jardin d'Adonis, j'agonise
J'bave une écume rose
Un papyrus froissé enveloppe mes nécroses et mes ecchymoses
L'esclave intrépide qui défia l'destin, molester l'altesse
L'infâme frustration d'Éphialtès
J'remercie l'ciel et vi-ser l'émissaire, les misères
Le flow de titien vers 1516, renaissance vénitienne
Une auréole orne mon crâne de doberman doré
Échapper avec mes chaînes de l'île de Gorée
Chercher l'dollar où
Il en reste encore, des rimes en peau d'porc
Succomber au supplice de la roue
Parce qu'on n'chante pas vos
Refrains sirupeux, ivre d'hydromel givré
J'm'endors dans un champ d'pavot
Tu lâches rien, tu t'accroches même si tu sens qu'ça foire
Un ennemi borné qui veut s'venger sans rien savoir
L'attaquant peu sous-estimé sorti du banc
Un demi-litre de rhum blanc, j'rentre chez moi en titubant
Toute la fonte que j'ai poussé
Les plus grosses patates que j'ai encaissé
La tête baissée, cracher du sang dans les WC
J'suis tombé très bas
Ma propre mère ne m'reconnaîtrait pas
A bout d'bras, porter sa croix jusqu'au trépas
Il était brave, mais sous l'extrême pression il a lance-ba
Nous on s'bat, même quand les choses n'avancent pas
Débarquer d'Saturne pour venir enfanter 26 terriennes
J'm'endors dans les ruines d'une ancienne abbaye cisterienne
Sur un lit d'genévrier
J'ressasse mes principes de jeune lévrier
Même bousculé, jamais je n'ai vrillé
A la fois lent et technique, sur l'album j'invite Raí
Et Berbatov, mon visage incrusté sur un vitrail
La lame du poignard s'enfonce dans l’œsophage
De ton ennemi qui s'effondre sur un parterre de menthes sauvages
Marcher sur le crâne de mes haineux
L'opulente chaire du champignon qui cache des arômes vénéneux
Tenir le cap malgré les vents contraires
Livrés à nous-mêmes
Les territoires désenchantés où l'oisiveté nous mène
Combien d'vaisseaux dans c'désastre prirent l'eau
J'fourre la Vénus de Milo, j'ai le flow d'Andreas Pirlo
Rester l'un d'ces braves qui jamais n'cédera
Le gouffre est fait pour tester la puissance de ses bras
J'm'achemine sur une route étroite truffée de mines
Psalmodier mes rimes interdites sous le torture ennemie
Mixe l’acétylcholine avec la Voie Lactée
Ma semence canine dégouline
Une diablesse dansant en haut d'la colline
La perdition d'un jeune skin après l'autre
Tous les gens qu't'aime te vé-squi
Contenir sa rage dans un flash de whisky
J'ai d'jà frôlé le coma éthylique au moins 30 fois
S'endormir l'estomac vide avec une grosse tumeur dans l'foie
Pousser l'sol brutalement quand plus bas qu'terre est ton moral
J'suis mort avec mon rap
Apocalypse dans mon lobe temporal
Dans un panier d'crabes entourés d'braqueurs et d'bicraveurs
Ma carcasse flotte à la surface de la Mystic River
Un gangster égaré qui n'respecte plus ses lois
J'enfonce ma punchline la plus dure dans le vagin d'un tapin bruxellois
Pleurer d'joie jusqu'à c'que mon pire ennemi m'écorche
Sanctifié est le sang du roi
Des hommes circulent au fond d'ma gorge
Des menaces de mort, des cris de jouissance
Des guerres interminables, de savoureuses convalescences
Tu peux mélanger ma drogue avec de l'essence
J'connaissais pas l'amour, le rap a soigné mon adolescence
Une bagarre alcoolisée au sortie d'une te-boî
Satan te voit, te broie, te liquéfie ensuite te boit
J'suis d'vant le Pandemonium en train d'der-ban
Une énième imprudence gratuite
Voilà d'quoi ma vie dépend
Entouré d'guerriers maudits, postés sur le banc
J'apprivoise des serpents, du sang suinte de ma flûte de Pan
Des phalanges maléfiques, mes bras et mes tibias blessent
Résisteras-tu à l'appel velouté des pires diablesses
Ou à celui des thunes, parmi les carnassiers des plus têtus
D'obscures potions, des incubes dévêtus
De la mangrove émerge Narcisse
En extase devant mes reflets jusqu'à c'que mon âme noircisse
Enfermé dans l'manoir, que Dieu bénisse la pire ordure
Aussi loyal qu'un consommateur de drogue dure
Du crack plein les lyrics, de diaboliques lueurs scintillent
Dans mes iris, réminiscences du martyre d'Osiris


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