[Max]
En tête à tête avec mon présent, j’ai mis à pied le passé
Sous les lumières d’un futur, non sûr de pouvoir exister
J’assure mes arrières si devant moi vient la chimère de mes rêves
Qui dresse des barrières et se vante de bien satisfaire l’enfer
Enferme mes désirs fermement à m’faire interner en asile
Enterre mes plaisirs permanents, m’fait perdre l’intérêt de l’exil
J’alterne entre clarté et puis terne, c’est pour les tarpés et les reines
Les deux me contaminent les veines, une seule peut rompre la vie que j’mène
J’peine à comprendre pourquoi nous prendre pour des cons
Plait à ces anges venus des plaines de mes songes
Casse mes vers, coupe le son, masse de frères passent l’éponge
Quand je la prends et puis la plonge dans les pires saletés de ce monde
C’est pour les jours dans mes textes qui m’font détester les nuits
L’amour, la cour pour ces pestes qui vont contester mes dires
Accourent pour tester le pire, approuve l’inceste et les vices
C’est pour atteindre la piste que des fous prennent ces risques
Piste qu’on vise ensemble le 100 du centre de la cible
Qui s’dit qu’on trime pour s’descendre en cendre stérile ?
Si l’on fuit et prie pour vivre, à l’abri des tirs
J’mise sur lui, l’incompris, qui par tromperie s’en tire
On rêve de rêves et de brèves trêves dans cette guerre obscène
Observe nos mères pour plaire s’opèrent pour parfaire la scène
Moi j’veux pas r’faire la même, et même par terre j’me démène
A n’pas être en défaite sous l’altère de mes gènes
Quand les chimères galopent au loin, et que le brouillard se dissipe
Et qu’on persévère pour rien, à la limite de nos principes
Le moral au plus bas, tous nos efforts paraissent futiles
C’est pas pour ça qu’il faut qu’on lâche, restez fort c’n’est pas être docile
[Ben]
Encore un soir à recracher tous mes déboires sur une feuille blanche
A trop croire, et vouloir avoir, les rêves s'envolent de leurs ailes d'anges
A leur courir après, le corps usé, les jambes qui flanchent
C'est l'avalanche de rêves brisés, quand tu sens la balance qui penche
Quand pendant toute ton existence, tu t'es battu juste pour gagner
Qu'est-ce-que ça fait de constater que personne ni rien n'est parfait?
De voir que malgré ta bonté, tous les efforts que t'as fait
Toi la seule chose qui t'est donnée, c'est d'contempler l'immensité
Des déceptions, as-tu fais les bons choix?
Tes dépressions, dépendaient-elles de ça?
Les exceptions, méritent-elles leur joie?
J'ai l'impression que dans le monde, la réussite n'est qu'un achat
Loin d’être un droit pour ton labeur, adroit mais bien loin du bonheur
Quand tu mets tout ton cœur à l’œuvre mais seuls les chimères sont à l’heure
Sont-elles réelles les fantaisies que tu convoites bien plus qu’envie?
Sache que la plus belle réussite, c’est ta famille, l’amour, ta vie
Pas la famine, des sous, du vice, mais tes amis, toi ou ta fille
Tu les as mis là où t’oublies, ce qui au fond d’toi fait ce qui
Te donne la force de t’accrocher, quand tout autour n’fait qu’s’effondrer
Mais gravis roche après roche et tu te retrouveras au sommet
Quand les chimères galopent au loin, et que le brouillard se dissipe
Et qu’on persévère pour rien, à la limite de nos principes
Le moral au plus bas, tous nos efforts paraissent futiles
C’est pas pour ça qu’il faut qu’on lâche, restez fort c’n’est pas être docile
Quand les chimères galopent au loin, et que le brouillard se dissipe
Et qu’on persévère pour rien, à la limite de nos principes
Le moral au plus bas, tous nos efforts paraissent futiles
C’est pas pour ça qu’il faut qu’on lâche, restez fort c’n’est pas être docile
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