Sur la digue, on voyait les anneaux où les matelots arrimaient jadis les bateaux
On voyait juste au dessus du quai, la maison des deux soeurs avec les volets fermés.
Les marins se rasaient s'habillaient. En remontant le petit sentier. Ils souriaient.
Elles, elles avaient, avant, déjà repéré l'arrivée des voiles blanches à l'horizon là bas.
Le vin blanc un peu aigre coulait, les deux soeurs avaient mis leurs belles robes et se servaient.
Il n'y avait que pour ces occasions qu'elles ouvraient les volets verts de la grande maison.
Quand la lune éclairait la crique, le chant des marins se faisait plus mélancolique
Dans leurs yeux s'allumait la lueur, celle des semaines en mer, la solitude au coeur.
Alors, les deux soeurs se regardaient, et dans un même sourire grave se déshabillaient
Elles offraient aux yeux des matelots tous leurs trésors, devant le feu qui faisait des vagues sur leurs corps.
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)