Le mois d'octobre est là
Et frappe à notre porte
Livrant dans sa besace
Le vent glacial du Nord
Les cieux s'obscurcissent
Se couvrant de noirs nuages
Comme si déjà nous étaient prédits
De funestes présages
Poursuivis par l'ennemi
Depuis la déroute de Cholet
Et notre armée meurtrie
Par la perte de nos chefs
Le choix nous n'avons plus guère
Puisque s'évanouit l'espoir
Encerclés sur notre terre
Nous voici acculés à la Loire…
Nous sommes des milliers
A oser la traversée
Par nos corps est ainsi dressée
Une irrésistible marée
C'est un peuple tout entier
Par le malheur ainsi rejeté
Qui se porte à l'automne
Sur les routes de l'exode
La piste se poursuit
Dans la nuit la plus profonde
Accablés par la faim, la maladie
Pourtant, encore nous avançons
La Vende est en marche
Et se lance avec audace
A travers la Bretagne
Vers de nouveaux rivages
Tombent les hommes dans la ville en flammes
Coulent des flots de sang vermillon sur nos lames
Sous les coups sans pitié des infâmes
Se joue un terrible massacre
Aucun secours n'était venu
Sur cette rive solitaire
Par les vents et les marées battue
Où notre espérance se perd
Chouans et Vendéens
Unis dans la défaite
Alors que nous rebroussons chemin
Et sonnons la retraite !
Revenus au pays
Où reposent nos aïeux
Notre lente agonie
Résonne comme un adieu
Les ténèbres montantes
Envahissent l'horizon
C'est ainsi que commence
De la Mort la moisson
Revenus au pays
Où reposent nos aïeux
Notre lente agonie
Résonne comme un adieu
Les ténèbres montantes
Envahissent l'horizon
C'est ainsi que commence
De la Mort la moisson
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