Tu sais il approche à grands pas
Le jour du bail définitif
Pour une piaule au plafond bas
A l'ombre de deux grands ifs
Une demeure en marbre noir
Baignée d'un glacial silence
Appuyé à la baignoire
J'essaie de reculer l'échéance
Entre mes mains tremblantes
Le lavabo est si blanc
Pourtant dans un instant
Il sera taché de sang
Mais je refuse l'absolution
Je n'ai ni remords ni regrets
Au diable vos accusations
Si c'était à refaire
Je le referais
Je refuse l'absolution
D'ailleurs où serait le péché
Pas besoin d'extrême-onction
Pour aller où je vais
Jamais laisser comme testament
Qu'un cocktail de foutre et de sang
Arrosé d'aigreur et de haine
C'est ça la condition humaine
Ne devenir qu'un souvenir
Notre universel avenir
Dès la première seconde de vie
C'en est une de moins sur notre crédit
C'est vrai qu'on est bien peu de choses
Qu'un agglomérat de viscères
Que 3 chrysanthèmes et 3 roses
Recouvriront dans un cimetière
Mais bon sang qu'est-ce qu'elle est moche
Cette silhouette drapée de noir
Déjà je la sens qui approche
Son reflet au coin du miroir
Je pensais pas que je crèverais
Au fond d'une salle de bain
Je serais bien resté encore un peu
Parmi les humains
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