Là sérieux, j'n'ai plus d'air, j'parais vieux, j'récupère
La tête sur les épaules, j'garde les deux pieds sur terre
Saleté d'jeu, j'ai du-per, je dois fuir la merde, j'veux
Mieux, la poisse est vulgaire, je la tire par les ch'veux
Ah cette garce me galoche, un hachoir dans la poche
Une mâchoire en acier, un vieux chat noir dans la gorge
Oui le bordel, j'm'en tape, je suis ravi d'vous l'foutre
J'ai déboulé dans l'rap avec deux-trois rimes sous l'coude
J'déconne, je me sens bien plus léger les couilles vides
Les hommes ont toujours privilégié les coups d'bite
Coutume sale copain, pas d'pilon, j'décolle ap
Ce foutu diablotin habite mon épaule droite
Matte la fausse magie, les coups d'putes
Elle me fout des coups d'botte, la nostalgie, j'l'écoute up
Hop, ce sale track permet de disjoncter
Combien rappent à quatre pattes, errent les chevilles gonflées ?
Dans la musique, je me suis donné corps et âme
Sans jamais avoir l'impression d'avoir bossé
J'ai gribouillé des rimes, des phases au bord des larmes
La raison m'a aidé à bien savoir doser
Dans la musique, je me suis donné corps et âme
Sans jamais avoir l'impression d'avoir bossé
J'ai gribouillé des rimes, des phases au bord des larmes
La raison m'a aidé à bien savoir doser
Ce n'est pas l'heure mais tant pis, avancez vos pendules
Si le majeur est brandit, la langue est trop pendue
Tendu, j'ai tant à perdre, j'essaie d'sombrer pour l'voir
Les deux mains dans la merde, mec elles sont faites pour l'art
Dans l'rouge, j'ai faim, j'récolte ce lové seul
Les grandes bouches ont l'nez fin, elles portent le mauvais œil
Une série noire, je grogne, il manque beaucoup d'saisons
Encore des lambeaux d'prods qui pendent au bout des ongles
Au fond tout m'désole, trop m'font des gosses dans l'dos
Les faux forcent, bombent le torse, y a comme un os dans l'flow
Le tiers pue, m'agace et j'l'incendie d'avance
Ils ont perdu la face, ils ont bien rempli la panse
J'patine, rôde, j'suis coincé dans c'tourbillon
J'ai les deux bras qui s'agitent, en fait j'ai c'pouls qui bat
La vie, drôle, s'effrite comme ces bouts d'pilons
Gars, j'ai cette folle envie d'lui mettre des coups d'tibia
Dans la musique, je me suis donné corps et âme
Sans jamais avoir l'impression d'avoir bossé
J'ai gribouillé des rimes, des phases au bord des larmes
La raison m'a aidé à bien savoir doser
Dans la musique, je me suis donné corps et âme
Sans jamais avoir l'impression d'avoir bossé
J'ai gribouillé des rimes, des phases au bord des larmes
La raison m'a aidé à bien savoir doser
Lassé, je rêve de carré d'as les deux doigts croisés
Hélas, les années m'tassent et je les vois passer
Le blase est le P, le A, le C, le O
Je te parle de ces vieux os et de cette voix cassée
De cette poisse qui m'filoche, qui me rend parano
Tout comme ma p'tite brioche, elle me colle à la peau
Désolé d'vous déc'voir, je n'dis qu'du mal en vrai
L'heure où l'espoir est devenu pire qu'une balle dans l'pied
Que les bras se soulèvent, moi les p'tits, j'les éduque
Au fond d'moi, ce doux rêve était d'briser des nuques
Nique, j'écrivais des trucs sans queues ni têtes
Aujourd'hui, je suis antique, me fait tant de bile mec
Ma vie c'est "freestyle d'impasse, un couplet aux bras longs"
J'ai ce mistral plein face, un boulet au talon
J'ai des seizes à transmettre, aboyer et brailler
Mais laisse la branlette, j'écris pour travailler l'poignet
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