Sur le premier titre, éponyme au projet, Ozel envoie un flow à la B2o en mode autotune + percussions inspirés Afro + histoire de gangsta Loveur… Le combo est redoutablement efficace, d’entrée !
« Viens en bas de chez moi y a que de la qualité
Rien qu'elle me prend la tête, elle me dit faut arrêter
Je parfume le Cohiba je suis déconnecté
Désolé bébé parfois j'ai de sales idées
Le gun ou la rose je suis mitigé
Flow Maranello, ouais je suis grillé
Le gun ou la rose je dois la zapper
Flow Maranello, je vais tout plier » Ozel – Le gun ou la rose
Le morceau suivant va également tenter de jouer sur le terrain du « simple et efficace ».
Le son est plus entrainant, un morceau d’ambiance qui se veut de type « soirée Khapta caliente». Mais là ou des paroles simples sont généralement rattrapées par des mélodies efficaces, sur ce morceau, on a les lyrics simples mais la mélo ne sera pas incroyable et sur ce genre de titre, ça ne pardonne pas, la puissance du premier titre redescend donc d’un cran avec Noche.
La conclusion sera d’ailleurs la même pour le morceau qui suivra ; Sous taga…
Heureusement, le projet ne se résumera pas qu’à ces trois premiers titres. Oublié porte bien son nom ; ce titre viendra nous faire oublier les 2 précédentes tentatives.
Oublié est en effet beaucoup moins forcé, les refrains apportent l’énergie attendue, au bon moment, après des couplets puissants en émotions !
On appréciera le côté oriental de ce morceau.
Une inspiration qui reviendra sur le titre suivant, Dosé.
Malheureusement, Ozel retombe dans ses travers avec ce titre… Il est en effet samplé sur une mélo orientale, le titre n’est pas mauvais mais la prise de risque est bien trop minime, l’instru est finalement assez connue, les lyrics peu recherchées…
Un morceau qui passerait pour un freestyle mais qui reste décevant lorsqu’on le trouve sur le nouvel album d’Ozel.
Là ou l’on avait du mal à trouver les prises de risques sur le titre précédent, celui qui suivra ; Bizim Mahalle viendra nous contenter sur ce point !
« J'rentre dans la cage comme Khabib
La concurrence j'la dévore
T'as jamais touché un calibre
Nous fais pas le mec hardcore
J'donne ma confiance qu'à la madre
Besoin de personne (I love you)
On sait qui est qui
Ils ont pas un gramme » Ozel – Bizim Mahalle
En effet, l’un des deux featurings du projet, avec NANSI, est un morceau joué sur une prod drill, toujours dans des inspirations orientales, les 2 artistes viennent même poser quelques lignes en Arabe pour le plus grand bonheur des oreilles !
« Bizim mahalle çok tehlikeli dola?ma
Emaneti ald?m gizledim sokakta
Esar trafik polis hepsi var burada » Ozel – Bizim Mahalle
(Les produits de la mer sont des produits de luxe.
Un grand nombre de personnes ont été tuées.
La politique de la trappe à l'intérieur de l'entreprise est un fiasco.)
On retrouvera cette réussite sur des sonorités orientales avec Güzelim. Le titre est entrainant, construit autour de mélodies intéressantes.
Sur cet album, on appréciera particulièrement l’enchainement Pas comme moi, Bendo et Sarajevo. Le premier est un des titres les plus calmes du projet. Tout en douceur, Ozel nous sert une mélo aux petits oignons dans une ambiance très posée.
Un univers calme qui se fera éteindre par l’énergie de Bendo. En effet, le morceau dégage une certaine puissance, notamment de part la prod, qui sera l’une des seules qui nous aura surprises sur ce projet.
Sarajevo est le 2ème featuring de l’album, en collab avec Kardes. Le titre sera dans la continuité du précédent, énergique, mais cette fois-ci plus sombre.
L’apport de Kardes en termes de kickage est un gros plus à côté du flow planant d’Ozel !
La recette des « mélos à la B2o », légèrement planantes et mélancoliques, Ozel la reprendra sur Follow Me. Le titre porte une nouvelle fois sur une histoire d’amour.
On retiendra l’efficacité du refrain et son atmosphère immersive dans un univers aérien.
Comme disait un grand penseur ; Jamais 2 sans 3. Un proverbe qu’Ozel appliquera donc sur son projet avec un 3ème morceau inspiré par le Duc.
Il s’agit de J’ai grandi. Un titre mélancolique, une nouvelle fois posé sur un flow autotuné assez planant mais toujours entrainant à souhait.
Jamais 2 sans 4 ça marche aussi ?
Visiblement oui pour Ozel qui enchaînera J’ai grandi avec Lueur, un morceau une nouvelle fois dans cette même essence !
L’un des meilleurs morceaux sur ce projet. L’émotion est palpable derrière une interprétation qui transpire l’authenticité.
Le projet se ferme sur S’en aller. Un morceau qui reprendra les inspirations Orientales du chanteur d’origine Turque.
La mélodie est à la fois entraînante, planante et légèrement mélancolique. Le combo parfait pour boucler un projet en demi-teinte sur une note positive et encourageante pour la suite !
En bref, avec la sortie de son second album, Ozel envoie des titres au moins du niveau de ses précédents morceaux.
Sur les 19 titres du projet, on retrouvera du très bon sur des morceaux ou Ozel se renouvelle mais également quelques morceaux ou sentira le chanteur dans une certaine facilité.