Pleine lune, ciel obscur
La nuit et ses dunes se tournent vers la luxure
Je n’ai pas ce luxe moi, j’attends le sommeil
Je veux qu’il m’assomme, pouvoir monter au sommet
Le ciel quasiment vide, contraste avec ma tête
J’étreins mes draps, ferme les yeux, trop tard le temps s’arrête
Il m’assomme, les somnifères n’y feront rien
Nous sommes ni fiers ni trop sereins de retarder le lendemain
Lueur gênante, le temps passe et je me perds
Dans l’ampleur de ta spirale qui devient une tempête
Les murs de mes songes sombrent dans l’abysse
Je suis noyé de ces murmures où les ombres se font la bise
On dit qu’la nuit porte conseil
Mais y a qu’les cons qui dorment la nuit qui ont inventé ce concept
Chaque minute est un châtiment
Chaque silence devient lancinant
J’hallucine des bruits, tellement ma tête beugue
Au clair de la lune mon âme y loge une meute
Je voulais compter les moutons
Il n’en reste que des bouts d’temps
Parsemé de haine je perd haleine dans tout ce boucan
Je me sens louveteau quand je me couche tard
Mes pensées sont des cauchemars en costard
Tout part en liesse, mes idées restent mais aucune marche ensemble
Si tu me laisses faire une sieste, sans rancune à toi
Mon bon vieux marchand d’sable…
Comment être serein quand on est seul
Quand l’insomnie toque à la porte et qu’elle te pique sur le seuil
Mon sommier sonne l’heure à chaque seconde
Nouvelle partie sur le damier de mes drames profonds
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