Des milliards de visages, tous les matins dans la rue
Des milliards de faciès enjoués ou abattus
Le blond croise le roux et le géant croise le nain
L'artiste, le comptable et le voleur de sac à main
S'approche à petits pas une grosse dame toute essoufflée
Elle marche avec des béquilles et a du mal à se déplacer
Elle se fait dépasser par une beauté qui s'ignore
Portant des habits larges pour camoufler son corps
Des milliards de visages
Qui sont aveugles à leurs chances
On est tous l'idéal de quelqu'un
Sans jamais en avoir conscience
Des milliards de visages
Qui sont aveugles à leurs chances
On est tous l'idéal de quelqu'un
Sans jamais en avoir conscience
Un étudiant s'avance la tête dans les nuages
Il rêve d'avions et d'espaces, et grâce à son héritage
Il réalisera ses voeux, contrairement à ce jeune en jean
Qui n'a pas de quoi étudier et doit bosser à l'usine
Mais ce jeune sans le sou qui a l'impression de rater sa vie
Voulait faire briller des yeux en faisant du cinéma à Paris
Est entouré par ses proches, son frère, son père et sa mère
Pendant que l'autre pleure sa soeur consumée par le cancer
Des milliards de visages
Qui sont aveugles à leurs chances
On est tous l'idéal de quelqu'un
Sans jamais en avoir conscience
Des milliards de visages
Qui sont aveugles à leurs chances
On est tous l'idéal de quelqu'un
Sans jamais en avoir conscience
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