Happy birthday to you
Happy birthday t-, quoi ?
Ah, mais arrête tout d'suite ça
La trentaine: tranche terne où tu persévères
C'n'est pas la gangrène mais l'grand stress qui te perce les veines
On parle à l'ancienne, les grands frères, les p'tits cons d'la dernière
Car, en vrai (ouais), on alterne sur l'état du verre
À moitié plein, c'est pas demain la veille que j'le brise par terre
Même une poignée de main un peu ferme ne m'chavire pas d'bord
Il reste du chemin mais j'ai d'la bouteille
Clair qu'la nuit donne de bons conseils donc, maintenant, je dors
C'est pas la fin mais l'étau s'resserre
J'bois lentement pour plus vomir avant le début d'la fête
Calmement, j'me d'mande plus si j'me tire ou si je sors
Et j'le regrette amèrement le lendemain quand j'm'emmerde à mort
Mais c'est pas grave (C'est sûr)
Non, c'est pas grave (C'n'est pas du tout grave)
C'est pff... (C'est Raymond) Oh! (Ouais)
Trentenaire, l'enfer est de vivre mort
Fuir mais à trente mètres de son triste sort
La trempe légendaire s'effondre sur la poussière que l'on mord
La fleur de l'arrêt est hallucinogène quand on la croque
J'm'enferme car la coupe n'est plus tout à fait pleine
Le stress est gigantesque quand on commence une phrase par "À l'époque"
Le hip-hop est mon dogme
Loin d'l'idée des patries, j'pensais faire partie d'une grande escorte
(Aaaah ouais mais non, putain)
Mais c'est pas grave (J'sais mais c'est quand même difficile)
Nan, c'est pas grave (À appréhender puisque bon, vivre dans l'Nord, c'est une galère)
Après trente berges, c'est l'tiers, pas le demi
L'truc n'est pas tiède, même si l'ciel se dégarnit
C'n'est que l'début d'l'apéritif
Je trinque à mon pote le barman tant qu'il reste en service après minuit
Fast food, aspirine, le goutte à goutte est décisif quand on calcule le déficit
J'me rajoute du liquide pour le faux départ, le moche élan
C'est d'la triche mais j'm'en félicite dans l'réfectoire que je fréquente
(Hé) Donc, c'est pas grave
Nan, c'est pas grave (Allez, on y va, on y va, tout l'monde)
Tout l'monde
Lèvent les bras, lèvent les bras ceux qui veulent aller d'l'avant
Noyés dans une histoire qui s'réinvente constamment
Ouais, y en a marre de miser sur l'apitoiement
À croire qu'la seule chose qui reste à écrire, c'est notre testament
Eh bah, c'est pas possible (Zéro moyen, tu m'entends ?)
(C'est clair)
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