La jeune femme était belle, toute de noir vêtue
Des coulées de Rimmel sous ses yeux dépourvus
De foi et de lumière, qu'avait-elle donc fait avant?
Avant les instants de colère, les instants de tourment
Où allez-vous ma demoiselle?
Que puis-je faire pour vous,
Qui pourrait rendre votre journée un tout petit peu moins cruelle?
La jeune femme était sombre, d'une beauté incendiaire
Je la regarde, même son ombre me semble d'une grâce singulière
De la malice certaine avalée par l'amour enfoui
Dévoré par ce jour de peine, et ce coeur tout meurtri
Où allez-vous ma demoiselle?
Que puis-je faire pour vous,
Qui pourrait rendre votre journée un tout petit peu moins cruelle?
La jeune femme était seule, sous ce soleil écrasant
Derrière sa moue haineuse et veule, derrière son air suffisant
Je vois de la fragilité dans tous ses gestes de rigueur
De cette plante presque fanée qui fait battre mon coeur
Où allez-vous ma demoiselle?
Que puis-je faire pour vous,
Qui pourrait rendre votre journée un tout petit peu moins cruelle?
La jeune femme s'envola, derrière une église de Paris
J'en refais le tour chaque fois que je traîne au loin de ce quartier
Plus jamais aucune trace de celle qui tout de noir vêtue
N'a laissé que sur cette place un parfum du fruit défendu
Où êtes-vous ma demoiselle?
Où êtes-vous ma demoiselle?
Où êtes-vous ma demoiselle?
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