Je ne suis pas un vieux savant en calcul ma pauvre dame
Je confonds encore bien souvent les litres et les kilogrammes
J’écris caresse avec deux « r », bonsoir avec un « ç »
J’ai dit le Nord, j’ai plus aucun père
Et j’ai fait rougir ma famille
Pauvre enfant, que savez-vous donc
Mais rien du tout, à mais si, pardon
Je sais chanter quand je m’éveille
Je sais rire dès le matin
Je sais me laver les oreilles
Je sais danser comme un pantin, je sais courir à perdre haleine
Je sais faire de gros bouquets
Et mes poches sont toujours pleines
Des sifflets que j’ai fabriqués.
Je ne sais plus si Frédégonde
Etait la tante de Clovis
Les affluents de la gironde
Les ministres de Charles X
Je ne m’en souviendrai jamais
Oh que c’est triste triste triste
Oui mais je sais lécher les confitures
Je sais sauter comme un cabri
Sans que personne, je vous jure
Sans que personne ne m’ait appris.
Mon dieu qu’il faut être malin pour bien comprendre la grammaire
La Fontaine est au masculin ça devrait être le contraire
Des nouilles on vous dit partout,
Que ça s’écrit comme « grenouilles »
Mais pour « New-York », ben pas du tout
Ce ne sont pas les mêmes « nouilles »
C’est effrayent je ne sais rien
A part tout ce que je sais bien
Je sais faire avec mon grand-père
De longues parties de jacquet
Je sais lire pour le distraire
Des gros livres très compliqués
Je sais aider ma sœur Annette
S’il faut à mettre le couvert
Sans casser plus de six assiettes
L’aimer un peu de travers
Et le soir quand maman m’appelle
En me disant viens m’embrasser
Je sais abandonner pour elle
Tous les jeux que j’ai commencés
Je me mets au lit sans broncher
Oh que c’est triste triste triste
Mais pour que ma maman n’ait pas de peine
Je sais sourire et je m’endors
En attendant que l’on m’apprenne
Tout ce que je ne sais pas encore
En attendant que l’on m’apprenne
Tout ce que je ne sais pas encore
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