Pentes douces / l'étrange douceur
Michèle Bernard
paroles Michèle Bernard Pentes douces / l'étrange douceur

Michèle Bernard - Pentes douces / l'étrange douceur Lyrics

En pente douce
Au milieu de la nuit
En pente douce
Je m' suis laissée
Je m' suis laissée glisser
En pente rousse
Tout le long d' la colline
Sans réfléchir, sans penser
(Pente douce, pente douce)
Rue de Lorette
Rue des Pierres Plantées
Place Chazette
Je m' suis laissée
Je m' suis laissée glisser
Rue des Fantasques
Saint-Benoît, Saint-Vincent
Et toi, ma rue Désirée
(Pente douce, pente douce)

(Bahia, Bahia, Paris)

Oui mais moi, j'ai vu, j'ai vu de grands escaliers
Comme des pianos géants où l'on descend
Des gammes de pierre
J'ai vu, j'ai vu des jardins secrets
Où des pinceaux rêveurs inventent la lumière

La lumière c'est peut-être (peut-être, peut-être)
Derrière la fenêtre (peut-être, peut-être)
Où une petite vieille compte
Ses dernières quenottes (forget me not, forget me not)

Aujourd'hui, c'est la fête (la fête, la fête)
Elle croque dans une pomme (reinette, reinette)
Elle a quinze ans et elle chante
Que l'amour m'emporte
(L'amour m'emporte, l'amour m'emporte)

(Forget me not, forget me not)

(Bahia, Bahia, Paris)

Oui mais moi, j'ai vu, j'ai vu des toits par milliers
Des chats qui rêvent à des festins d'oiseaux
Dans les gouttières
J'ai vu, j'ai vu des passants pressés
Rue du Hasard, mêlant leurs pas dans la poussière

Et parfois comme un cri (un cri, un cri)
Pousse un graffiti (pas vu, pas pris)
Une bribe de pensée rebelle
Au-d'ssus des poubelles (votez Djamel, votez Djamel !)

On nettoie le matin (chagrin, chagrin)
Tous ces mots écrits (la nuit, la nuit)
Et qui donc dans cette bagarre
Sera le plus fort ? (la vie, la mort, la vie, la mort)

(La vie, la mort, la vie, la mort)

En pente douce
Au milieu de la nuit
En pente douce
Je m' suis laissée
Je m' suis laissée glisser
En pente rousse
Tout le long d' la colline
Sans réfléchir, sans penser

(Pentes douces, pentes rousses)

Incliné sur les soirs, je jette un filet triste
Sur la mer qui secoue tes grands yeux d'océan

Les oiseaux de la nuit picorent les étoiles
Qui scintillent comme mon âme, mon âme quand je t'aime

Et la nuit galopant sur sa sombre jument
Éparpille au hasard l'épi bleu sur les champs

Comme un oiseau dans la tête
Le sang s'est mis à chanter
Des fleurs naissent, c'est peut-être
Que mon corps est enchanté

Que je suis lumière et feuille
Le dormeur des porches bleus
L'églantine que l'on cueille
Les soirs de juin quand il pleut

Dans la chambre un ruisseau coule
Horloge aux cailloux d'argent
On entend le blé qui roule
Vers les meules du couchant

L'air est plein de paille fraîche
De houblon et de sommeil
Dans le ciel un enfant pêche
Les ablettes du soleil

C'est le toit qui se soulève
Semant d'astres la maison
Je me penche sur tes lèvres
Premiers fruits de la saison

En pente rousse, en pente rousse
En pente, en pente rousse
En pente, en pente rousse
En pente rousse


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