Revenir, revenir, revenir
Revenir, revenir, revenir
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison
Et puis s'est retourné, plein d'usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge!
Vivre entre ses parents le reste de son âge!
Revenir, revenir, revenir
Revenir, revenir, revenir
Je suis revenu au Quartier
Comme au temps de ma jeunesse
Je crois que c'est peine perdue
Car rien en moi ne revit plus
De mes rêves et de mes désespoirs
De ce que j'ai fait à dix-huit ans
Partir (revenir)
Partir (revenir)
Partir (revenir)
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m'est une province et beaucoup davantage?
Qui m'est une province et beaucoup davantage?
On démolit les pâtés de maisons
On a changé le nom des rues
Saint-Séverin est mis à nu
La place Maubert est plus grande
Et la rue Saint-Jacques s'élargit
Je trouve cela beaucoup plus beau
Neuf et antique à la fois
Partir (revenir)
Partir (revenir)
Partir (revenir)
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine
Plus mon Loir gaulois que le Tibre latin
Plus mon petit Liré que le mont Palatin
Revenir, revenir, revenir
Revenir, revenir, revenir
C'est pourquoi je ne regrette rien
Et j'appelle les démolisseurs
Foutez mon enfance par terre
Ma famille et mes habitudes
Mettez une gare à la place
Ou laissez un terrain vague
Qui dégage mes origines
Et plus que l'air marin, la douceur angevine
Partir (revenir)
Partir (revenir)
Partir (revenir)
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