La traduction de Monsieur le président de Lounes Matoub est disponible en bas de page juste après les paroles originales
Asmi d-luleɣ d ass amcum
Deg ufus i d-kemseɣ lehmum
Akken ur diyi-ttixiṛen ara
Lukan ul-iw d ageṭṭum
A t-greɣ daxel n lkanun
Akken ur s-ttḥessiseɣ ara
Imi s ṣṣura-w i-gɣumm
Labud a s-d-jabeɣ nnum
Imi ur di-yessgan ara
Tkellxem-iyi di temẓi-w
Xellṣeɣ-awen ayen ur d-uɣeɣ
Tekksem-iyi imawlan-iw
Temḥam ayen ak° ssarmeɣ
Lmeḥna tnejṛ iɣes-iw
Uqbel a d-ters lmut-iw
Ayen yak° yejmeε wul-iw
S yiles-iw a t-in-ḍummeɣ
Lemmer zmireɣ a d-snesreɣ
Di lεid a n-beddeɣ ɣur-wen
A n-aseɣ a k°en-ɣafṛeɣ
Ay imawlan εzizen
Di tafat mara n-beddeɣ
Xas temcakktem ur wehhmeɣ
Mačči d udem i sii ṛuḥeɣ
Aa d-mlilent wallen nnwen
Seg wakken ur di-d-yetteεqal
Mm-i ad yerwel fell-i
Tameṭṭut-iw n leḥlal
Wissen kan ma d-temmekti
Ad asen-sxerbeɣ lecɣal
Ad asen-yeεreq wawal
Taggara maa nemyeεqal
Taddart a d-teεjel ɣur-i
Ayagi yak° d asirem
Targit-iw u tḍul ara
Ibeddel-iyi zzman isem
Yefka-yi lḥerz n tlufa
Tabburt n lḥebs fell-i tezzem
Fell-as tawriqt-iw tweccem
Tura testenyaḍ ṣeggem
Ṭṭul n leεmeṛ i temmeṛka
Monsieur le Président,
C'est avec un coeur lourd que je m'adresse à vous
Ces quelques phrases d'un condamné
Etancheront peut-être la soif de certains individus
opprimés
Je m'adresse à vous avec une langue empruntée
Pour vous dire, simplement et clairement, que l'Etat n'a
jamais été la patrie
D'après Bakounine, c'est l'abstraction métaphysique,
mystique, juridique, politique de la patrie
Les masses populaires de tous les pays, aiment profondément
leur patrie
Mais c'est un amour réel, naturel, pas une idée: un fait
Et c'est pour cela que je me sens franchement le patriote de
toutes les patries opprimées.
Traduction Monsieur le président - Lounes Matoub
Jour maudit que le jour où je naquis,
Dans la main serrant mon noeud de tourments
Afin qu'ils ne lâchent pas leur étreinte.
Mon coeur, que n'est-il jeune pousse !
Je le jetterais au brasier
Afin de ne plus souffrir ses plaintes,
Mais c'est sous mon corps qu'il s'ensevelit:
Force m'est de le rassasier de rêves,
Puisqu'il ne m'offre, lui, qu'insomnie.
Vous avez controuvé ma vie, dérobé ma jeunesse,
J'ai payé ce que je n'ai pas acheté.
Vous m'avez arraché aux miens,
Anéanti toutes mes espérances.
Le malheur a irrigué mes os;
Avant que la mort sur moi se pose,
L'amertume que mon coeur amassa,
De ma langue, je la balaierai.
Si, par bonheur, je pouvais fuir
Et à l'Aïd aller vous... !
Je viendrai vous visiter,
Parents que j'aime tant.
Dans la clarté vous apparaissant,
Votre trouble ne me surprendra pas.
Ce n'est pas le visage de mon départ,
Que vos yeux reconnaîtront.
Lui non plus ne me reconnaissant pas,
Mon fils effrayé me fuira.
Quant à ma digne femme,
Se souviendra-t-elle même de moi ?
Je troublerai leurs tâches quotidiennes,
Ils en perdront la parole.
Puis nous étant tous retrouvés,
Le village vers moi accourt.
Tout ceci est illusion de l'espoir,
Ma rêverie est bien courte.
L'adversité a changé mon nom.
Contre l'amulette des malheurs;
La porte de la geôle sur moi se referme,
Sur laquelle mon sort s'inscrit:
« Tu as signé, soumets-toi ! »
« A vie ! » : tel est ton châtiment.
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