Avant d’écrire un mot sur cette page blanche,
Auprès d’elle, en rêvant, j’ai promené mon œil ;
Et, sur ce frais vélin où tant d’amour s’épanche,
L’avouerai-je ? j’ai craint de trouver un écueil.
J’hésite encore, ainsi qu’un oiseau sur la branche ;
Mais, puisque de ce temple il faut franchir le seuil,
Je m’exécute, et risque une parole franche,
En songeant à celui dont vous êtes l’orgueil.
Car vous aimez, madame, un homme au cœur d’élite ;
Votre âme suit son âme en fidèle acolyte,
Répandant sur sa vie un vase au doux parfum ;
Et, lorsque l’on vous voit si charmante et si bonne,
On sent qu’il a voulu mêler, dans sa couronne,
La fleur de poésie aux lauriers du tribun
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