LE VOYAGEUR
La femme tricotait dans un coin de la pièce
Où la lumière était plus vive et ne gênait
En rien, à l'autre bout, le chien qui sommeillait
Le museau sur le froid carreau de la cuisine.
Entre un morceau de lard, un verre de vin blanc,
Le maître de maison, si l'on peut dire ainsi
Parlait de son domaine, ou bien de ses enfants
Dont Anne, la plus jeune, avait gagné Paris.
Il pleuvait à torrents, dehors il faisait nuit
Un pauvre voyageur qui venait de Paris
Avait cru bon frapper aux vitres de la ferme
Trouvant là le manger, le feu et la lanterne.
Comme il faisait plus froid dans la fin de ce soir
On remit quelques bois à l'âtre qui mourait
Et comme il faisait soif , Jean-Marie Duvaloir
Sortit de son cellier le rouge qui chambrait.
Quand on n'entendit plus que le feu crépitant
L'horloge qui teintait et le chat ronronnant
Le voyageur trop las pour suivre son chemin
A trouvé le sommeil...Et oublié son train.
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)