C’est l’blues réfugié d’la minorité visible
C’est l’blues des trottoirs aux clochards invisibles
C’est l’blues d’une meute aveuglée d’son existence risible
C’est l’blues d’un mur qui sera pris pour cible
C’est l’blues d’un artiste qui tente de réinventer sa job
Dans un studio à 50 000
Incapable d’accoter l’succès d’son premier album
Qui a vendu sa face étant à court de piles
C’est l’blues d’la censure qui devrait s’censurer
C’est l’blues d’une dictature convoitée des embourgeoisés
C’est l’blues d’la fatalité qui semble tout l’temps s’étirer
C’est l’blues d’la stupidité, toujours facile à chanter
C’est l’blues du bon sens sous preuve des caméras
C’est l’blues de l’innocence dans un dialecte d’avocat
C’est l’blues d’une victime qui pleure la vérité
Serrant les poings devant l’agresseur acquitté
C’est l’blues des radios mains liées par des pubs connes
C’est l’blues du nouveau rappeur qui marmonne
C’est l’blues d’un miroir cloîtré dans un téléphone
C’est l’blues de l’instagravité dans laquelle... que tu... t’abandonnes.
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