C'est le son du canon qui tissait la fibre.
Pour des frères égaux dans un pays libre
Qui ont placé en toi, l'appétit d'espérance.
Au prix de leur vie, ils t’ont donné ta chance.
T'étais comme nous, un enfant pieds nus.
Le bon pote de gavroche, qu'on a tous attendu
Couvert de pouvoir, taillé dans la droiture
Des valeurs, le devoir, remplaçait tes chaussures.
Emmène ce pays, là où tu veux.
Soit de paire, l'un des nôtres et le maître du jeu.
On avait tous besoin, d'un bon coup de ciel bleu.
Sous ton règne qui venait, on rêvait d'être heureux.
Un serment dans la paume, releva l'agonie.
Qui veut goûter enfin aux saveurs de la vie.
Tourner pour de bon, une putain de mauvaise page.
Pour que les sages, ne soient pas que des images.
Sauras-tu donner un sens à nos désirs ?
Ou décrocher la lune juste pour le plaisir ?
Emmène ce pays, là où tu veux.
Soit de paire, un mentor et l'enfant malheureux.
Tu te souviens.
On avait pourtant des rêves en commun.
Les idées claires sur le tracé du bon chemin.
Enfanté dans la révolte et le chahut.
Ton berceau, c'étaient les slogans de la rue, les slogans de la rue.
Te voilà, à présent, à prendre la grosse tête.
Gâcher tes vertus, pour une vie de malhonnête
Tu voles tes larbins, pour mieux fournir tes fouilles.
Marque la justice, pour masquer tes magouilles.
Sale égoïste qui abandonne ces frangins
Ta mauvaise haleine et du sang sur les mains
Drôle de manière et sale odeur dans la soupière
Salade de mensonges, pluie de taxes pour le dessert
Regarde ton pays, sans te sentir coupable.
Monsieur, le seigneur, au sang de misérable.
Tu te souviens.
On avait pourtant des rêves en commun.
Les idées claires sur le tracé du bon chemin.
Enfanté dans la révolte et le chahut.
Ton berceau, c'étaient les slogans de la rue, les slogans de la rue.
N’oublie pas camarade que sans nous, tu n'es rien.
Qu'une humeur macabre dans le corps d'un pantin.
Va t’refaire une santé ou fini chez les fous.
Nous, on bouge pas, ici, on est chez nous
Pousse-toi l'importun, laisse de l'espace à la foule.
Debout sur la place et les caillasses qui te refoulent
Mouvement de masse et militants te mettront nu.
Tu tomberas le premier, sous les slogans de la rue.
Regarde ce pays, qui ne croit plus en toi.
Monsieur le va-nu-pied qui s’est pris pour un roi.
Tu te souviens.
On avait pourtant des rêves en commun.
Les idées claires sur le tracé du bon chemin.
Enfanté dans la révolte et le chahut.
Ton berceau, c'étaient les slogans de la rue.
Dansons la Carmagnole.
Vive le son, vive le son.
Dansons la Carmagnole.
Vive le son, vive le son.
Dansons la Carmagnole.
Vive le son, vive le son.
Dansons la Carmagnole.
Vive le son du canon.
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