(Mitterand)
Marianne, Marianne ! Où est-ce quelle est passée ? Je la cherche partout. Marianne !
Ah, la voilà.
Marianne, cest ma femme, enfin plutôt ma fiancée.
Marianne, tu as vu létat de ta tête depuis que je suis à la tête de lEtat ? Elle est bonne !
(Rocard)
Vous dansez, mademoiselle ?
(Mitterand)
Casse-toi, toi ! Elle est accompagnée, non mais sans blague. Bordel de moi-même.
Ah, Marianne, ça use, mise de rien, dix ans de vie commune. Cest vrai que cest pas drôle de vivre avec un bonhomme qui nest jamais à la maison. Parce que moi, jai trouvé le truc : dès quil y a une manif ou une grève, hop, je fous le camp. Les Seychelles, lÎle Maurice, le Bengladesh.
(Marchais)
Vous dansez, mademoiselle ?
(Mitterand)
Cassez-vous, elle est accompagnée ! Non mais sans blague. Quest que cest que ce Faut surveiller sa femme, hein.
You and me forever ! You and me forever !
Voilà que je parle Anglais comme cette vieille peau de fesse de Thatcher.
(Rocard)
Oh, super la zesse-gon. Comment elle sappelle ? Marianne ? Eh ben dis donc, elle est gironde, comme dirait Claude. Hein, non, pas Claude Pompidou, Claude Baez. Ya que ça qui mintéresse.
Vous êtes accompagnée, ma poule ? Cest qui là, le croûton ? Cest votre papa, votre grand-père, peut-être ? Non plus. Votre arrière-grand-père ? Chapeau ! Houlalalalalala, et ben, il y a en a qui font la sortie des écoles, vous, vous devez faire la sortie des hospices.
Ca vous dirait rien, un petit jeunot plein davenir et de ressources, avec tout ce quil faut là où il faut ? Ni au-dessus des partis, ni en dessous, pile au milieu, loiseau, voyez ce que je veux dire ? Un Rocard sinon rien. Jemballe.
You and me forever. Et bien, you and me forever. Tiens, voilà que je parle Anglais comme ce petit crétin de prince Andrew.
(Giscard)
Ohhh, Marianne ! Enfin,je tai retrouvée ! Tu me reconnais pas ? Elle ma oublié. Cest vrai ce quon raconte, que tu es mariée avec Dieu, maintenant ? Et ben, tu dois temmerder, hein ? Parce que je le vois souvent à la télé, il a une tronche dhareng pas frais. Et ces fréquentations quil a ! Dun vulgaire ! Cétait plus chic de mon temps. Dis-moi Marianne, tu reviendrais pas un peu, hein ? Rien quun peu ?
(Mitterand)
Hé, dis donc, je tai permis de parler à ma femme, toi ?
(Giscard)
Mais cest mon ex-femme !
(Mitterand)
Oui mais, tenez, là maintenant cest la mienne ! Non mais des fois ! On peut pas être tranquille cinq minutes. Allez, Marianne, on rentre à la maison. Ta gueule, cest Dieu qui commande.
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