On t’a vu passer dans les trains Traverser le monde à la main Sans savoir où ça te mène
On t’a vu champion de la débrouille Avec ces peuples qui dérouillent Esprit libre dans une ruche pleine
On t’a vu toucher le cœur des femmes Les enivrés de voyages
Leur tailler les yeux de promesses
On t’a vu raconter des odeurs De celles qui parfois te font peur Celle que tu appelais la gêne
OÙ T’EN VA TU , CHEZ NOUS PEUT-ÊTRE
On t’a vu au bras d’une jolie femme L’inviter à notre table
On parlait un mauvais anglais
On t’a vu lui caresser les reins Bien avant de connaître son gamin Qui ressemble bien à son père
On t’a vu devant notre télé Absorbé comme un nouveau né Découvrant une autre planète
On t’a vu sortir de ta cage Retourner à l’état sauvage
Ne mangeant que des kilomètres
OÙ T’EN VA TU, CHEZ NOUS PEUT-ÊTRE
On t’a vu traverser les frontières En taquinant quelques mers
De printemps au printemps
On t’a bu autant qu’on t’a fait boire Pour pousser cette soirée plus tard Que tu nous raconteras peut-être
Raconteras-tu nos feux et nos mèches Epongeras-tu ce qui nous reste Reviendras-tu au printemps
Tu sors le monde d’un tiroir
Tu nous l’fais traverser un soir
En taillant tes yeux de promesses
OÙ T’EN VA TU , CHEZ NOUS PEUT-ÊTRE
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