Un homme est mort au crépuscule
Alors qu'il n'avait que vingt ans
C'est fou ce que la mort bouscule
Les habitudes des vivants
On l'a couché dans ses vingt berges
Capitonné d'une prière
Autour on a planté des cierges
Comme un gâteau d'anniversaire
Oh, ne pleurez pas sa jeunesse
Elle n'avait que trop duré
Vous aviez prié pour qu'elle cesse
Vous en voici récompensés
Sonne la fin de son enfance
À la porte des litanies
La vie a de ces coïncidences
À croire qu'elle avait compris
Vous restez seuls avec vos larmes
À dire des mots raisonnables
Le silence fait un vacarme
Qui vous paraît insoutenable
Il flotte une ombre dans l'espace
Et vous croyez la reconnaître
On dirait un ange qui passe
Surtout n'ouvrez pas la fenêtre
De la jeunesse que l'on sème
Il ne reste que l'auréole
Qui pousse comme un chrysanthème
Sur un rectangle d'herbe folle
La nature est au cimetière
Aussi sèche que nos mémoires
Et les morts ne se désaltèrent
Que quand la pluie leur verse à boire
Un homme est mort au crépuscule
Alors qu'il n'avait que vingt ans
Il part avec les noctambules
Qui traversent la nuit des temps
On l'a couché dans ses vingt berges
Capitonné d'une prière
Autour on a planté des cierges
Comme un gâteau d'anniversaire
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