La goualante se rassit chez le Père Lachaise
On peut tout juste, aujourd’hui, glotter en fransquillon
Et plus question d’Auvergnat dans la chanson française
On n’aime plus la bourrée dans le microsillon
Partout, sur scène et sur tréteaux
Dans les sall’ et sous les chapiteaux
Le goût de la langue de Puteaux
Se perd, c’est la fin des haricots
Du coup, la chanson cocorico,
On la laisse braire aux bourricots
J’entends souvent s’élever les voix de la morale
Celles qui, sans avoir l’air, connaissent la chanson
Celles qui ont de concert formé une chorale
Pour brailler, la bouche en cœur, l’angliche à l’unisson
Partout, sur scène et sur tréteaux
Dans les sall’ et sous les chapiteaux
Le goût de la langue de Puteaux
Se perd, c’est la fin des haricots
Du coup, la chanson cocorico,
On la laisse braire aux bourricots
Quand bien même je voudrais vous chanter par énigmes
En ondulant du bassin à la façon d’Elvis
Taper l’onomatopée, bruiter le borborygme
J’aurais pas le coup de reins du beau roi du pelvis
Partout, sur scène et sur tréteaux
Dans les sall’ et sous les chapiteaux
Le goût de la langue de Puteaux
Se perd, c’est la fin des haricots !
Du coup, la chanson cocorico
On la laisse braire aux bourricots !
Mais, pour vendre ma salade, afin qu’elle vous plaise
Je vais me mettre au bifteck, c’est vrai, c’est pas du bluff
Puisque aujourd’hui la beuglante a filé à l’anglaise
Il n’y a plus que les Rosbifs qui sachent faire un bœuf
Partout, sur scène et sur tréteaux
Dans les sall’ et sous les chapiteaux
Le goût de la langue de Puteaux
Se perd, c’est la fin des haricots
Du coup, la chanson cocorico
On la laisse braire aux bourricots
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