À la sortie d'la ville, dans un des bâtiments
Une gamine de douze ans fait la nique à son spleen
Elle a vendu son âme pour venger sa copine
Et l'ascenseur en panne garde les odeurs d'urine
Et elle promène ses doigts sur le carreau cassé
Elle écrit "Morts aux cons !" dans la cage d'escalier
Elle a des tresses d'ennui tout au long d'ses poignets
Elle attend patiemment qu'le vieux aille se coucher
Elle glisse des mots d'amour au fond des boîtes aux lettres
Et puis elle fait un vœu, et craque une allumette
Elle marche dans la cité, les deux poings dans ses poches
Y a pas l'ombre d'un doute, pour elle le monde est moche
Elle prend pas la pilule, sa mère lui interdit
Mais pour garder l'moral, elle s'envoie quelques speed
Elle a muri trop vite, dans un drôle d'univers
Son avenir est sans suite, c'est l'ghetto d'la misère
Et elle part en silence au bras d'un arc-en-ciel
Voyages immobiles au-delà du réel
Elle garde ses illusions au fond d'un sac poubelle
Et elle part en silence au bras d'un arc-en-ciel
Voyages immobiles au-delà du réel
Elle garde ses illusions au fond d'un sac poubelle
À la place d'une poupée, elle a eu un p'tit frère
Mais son sport préféré, c'est le tir au lance-pierres
Et elle promène ses doigts sur le carreau cassé
Elle écrit "Morts aux cons !" dans la cage d'escalier
À la sortie d'la ville, dans un des bâtiments
Une gamine de douze ans fait la nique à son spleen
Elle a muri trop vite, dans un drôle d'univers
Son avenir est sans suite, c'est l'ghetto d'la misère
Elle a muri trop vite, dans un drôle d'univers
Son avenir est sans suite, c'est l'ghetto d'la misère !
D'la misère ! D'la misère !
D'la misère !
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