Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux,
Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée ;
D’un bleu d’ancien pastel, d’un bleu de fleur mouillée,
Il semblent regarder de loin, ses grands yeux bleus.
Ils sont grands comme un ciel tourmenté que parsème
- Par les couchants d’automne et les tragiques soirs -
Tout un vol douloureux de longs nuages noirs ;
Grands comme un ciel, toujours mouvant, toujours le même !
Et cependant des yeux, j’en connais de plus beaux
Qui voudraient sur mes pas promener leurs flambeaux,
Mais leur éclat répugne à ma mélancolie.
Les uns ont la chaleur d’un ciel oriental,
D’autres le mol azur des lointains d’Italie,
Mais les siens me sont chers ainsi qu’un ciel natal.
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