Sur la digue, là, au bout du port
C'est l'endroit où l'on se confesse
Cette grande digue est sourde
Et n'y voit goutte
Pour se répandre en solitaire,
La place du village est trop passante
Et ce n'est qu'au bout de la digne
Que les rêves nous hantent
La digue ne se rappelle de rien,
Elle n'enregistre rien,
Elle efface la moindre trace,
Oublie tous ceux qui passent.
Les collégiens et collégiennes en
familial en week-end
Y égrainent les mots amours,
Bien planqués sans gêne
La ptit' femme du tripier psalmodie
les dents serrées
Le nom de l'amant éternellement barré
On aperçoit même parfois monsieur 1' curé
N'y aurait il que là, qu'il ose se confesser?
Et le vieux qui dit rien,
Celui qui ne pense à rien
Juste là pour le pipi du soir-e
Juste là pour le pipi du soir-espoir.. de rien
Marie, âge indifférent,
Teint blanc, toute flapie
Balance quelques fleurs,
Elle ne sait plus pour qui
Jérôme, le boulanger, tripote sa demi-baguette
S'remémorant l'apprenti qu'a pris la poudre
d'escampette
Michael qui gesticule, s'égosille à tous vents
Il n'y a vraiment que là, qu'il croit qu'on
l'entend
Il chante "Emmenez moi au bout de la terre"
En croyant qu'un jour elle va
l'embarquer, la mer
Toujours à la même heure, il y a le vieux
sculpteur
Il s'éparpille, se plie, s'étire, masturbateur
On entend toujours "Emm'nez moi
au bout de la terre"
La digue, est-elle la limite du paradis et
d'l'enfer?
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