J’ai, de façon presque incongrue,
Bâillé dans le monde, hier soir
Ma petite amie, allons voir
Les humbles passants dans la rue.
Le musc est un affreux parfum ;
On m’a dit trop de platitudes
Dans le faubourg aux odeurs rudes,
Écoutons les gens du commun.
J’ai vu des messieurs pleins de morgue
Et des dames raides d’empois
Vois donc, sur les chevaux de bois,
Tourner le peuple au son de l’orgue !
J’ai fait un dîner trop truffé,
Qu’encore aujourd’hui je digère
Vivent nos dînettes, ma chère,
Où je bois, assis, mon café !
Un bas-bleu, sorte de girafe,
M’accabla de pédants discours
Écris-moi souvent, mes amours ;
J’aime tes fautes d’orthographe !
Quand j’ai pu m’enfuir, plein de thé,
Il était une heure et demie
Couchons-nous, ma petite amie,
Comme les oiseaux en été.
Là-bas, une coquette obèse
Croit que j’aspire à ses faveurs
Ma svelte blonde aux yeux rêveurs,
Donne ta bouche qu’on la baise !
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