Perle ivoire et vermeil, dragée et draperie,
Maculent le palais de mes plus riches rêves
De leurs ombres gorgées d’une suave sève
Dont les palmiers brutaux nourrissent mes envies.
Lascives et vaincues des sultanes se plient
Aux regards de mes mains, et sans aucune trêve,
Dansent, nues et voilées, le long de lentes grèves
Où pavanent des paons dont elles boivent les cris.
D’immenses éventails chassent de leurs étoiles
Les eunuques attisés par des désirs de chair
Qu’un flamboyant démon envoute de son voile.
L’orient se couche alors comme un fauve de marbre
Dont les griffes damnées déchirent d’un éclair
Les rires d’un berger allongé sous un arbre.
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