Plastrons d’astre et d’ivoire où se couche le temps,
La lune et son linceul, effarouchant la nuit,
D’une larme perlée, à la saveur de suie,
Percent sommeils et cieux, à pas de revenants.
A peine appareillé, son pur vaisseau d’argent
Quitte temples et ports, puis lentement s’enfuit
Vers ces sphères du soir où se glissent des pluies
Dont les plumes d’onyx se tapissent de sang
De vastes salles d’or qu’engouffrent les abysses
Dégoulinent de feu, s’attachant au festin
De rêves alléchés par un goût de réglisse.
Les îles alentour s’éteignent une à une,
Et la Grèce apaisée déclame son destin
Sous le rayon brillant d’une mèche de lune.
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