Le soleil affranchit le jardin de son ombre,
Et couvre de ses feux, appentis et chartils,
Réveillant le matin de baisers volatils
Dont la saveur de miel repousse la pénombre.
Glissant entre les buis, ses rayons en grand nombre,
Incendient les vieux murs des immenses fenils
D’où s’échappent des chants et des parfums subtils
Sous un ciel rafraichi qu’aucune nue n’encombre.
Les uns piaillent de joie et d’autres de famine,
On court à l’abreuvoir, en quittant les nichoirs,
Et dans le cœur des fleurs on boit à l’étamine.
Est-ce un tour de magie ourdi d’espiègleries,
Que le dieu du savoir cache sous ces miroirs
Etanchant de son doigt notre soif d’infinis ?
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