On squattait souvent sa piaule, il aimait le basket et la musique
Il collectionnait les cassettes, les bandes dessinées, les casquettes
On fumait nos premières cigarettes chez ta grand-mère en cachette
Habitués des bars du quartiers, y'avait nos initiales sur les flippers
Enfants de la ville on marchait côte à côte, toujours fourrés chez les-uns ou chez les-autres
On était comme une famille à l'époque, lui il avait ni sœur, ni frère
Il disait qu'il achèterait un immeuble, pour y vivre avec ses potes
J'm'en souviens comme si c'était hier
Ton père c'était mon pote, c'était surtout mon ami
Il disait que tu serais sa chance d'être heureux dans sa vie
Ton père, ton père, ton père
Il avait pas connu son père, il trouvait pas ça équitable
Il s'était pas fait la malle mais y'a des mots qu'on guérit pas
Sa gueule, sa gentillesse, j'espère que t'en hériteras
Y'a des douleurs qu'on évite pas
La dernière fois qu'on s'est parlé, il me disait en riant
Tu donneras mon foie à Jo et mes poumons à Vincent
Mettez un DJ aux platines le jour de mon enterrement
Venez me voir de temps en temps
Il avait bégayé ses mots, quand il a rencontré ta mère
Ton père, le jour de ta naissance, j'peux t'dire qu'il était fier, ton père
Sur la butte le ciel est gris, on en a fait mille fois le tour
Petit poursuis tes rêves, parce qu'il aura fait tout pour
Et puis si t'as le blues, ma porte sera toujours ouverte, toujours
Ton père c'était mon pote, c'était surtout mon ami
Il disait qu't'étais sa chance d'être heureux dans sa vie
Ton père, ton père, ton père
Il avait pas connu son père, il trouvait pas ça équitable
Il s'était pas fait la malle mais y a des mots qu'on guérit pas
Sa gueule, sa gentillesse, c'est sûr que t'en hériteras
Y'a des souffrances qu'on mérite pas
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