Le taxi
Passe en bas de la rotonde de Stalingrad
Je Pense à moi pas Francky sous kecra
Mon ami toutes ces nuits c’était vraiment crade
La tize gratuite les filles qu’on attrape
La rotonde c’était comme la maison
Et tout autour y’avait comme des ombres
Y-a que les excès qui avaient raison
Y-avait ni semaine ni saison
Y-avait de la pillave et du son
Y'avaient des pirates des leçons
Assis derrière dans le taxi je songe
Que les meilleures soirées c’était mardi
Bientôt 5 ans dis moi qu’a-t-on appris ?
On a rodé, on a bu, on a pris
Toute la chimie qui fait que la nuit ça brille
On en a foutu des trucs sous le tapis
Le taxi
Passe en bas de la rotonde de Stalingrad
Pense à moi pas aux sans abris sous kecra
« Vous pouvez prendre à gauche ? C'est un détour. Je sais, mais c'est pas grave. Comme vous
voulez »
Le taxi
Passe en bas de chez une ancienne amie
Je me dis
Putain qu’est-ce qu’on a vieilli
De l’uni
Tu m’as ramené j’ai trouvé ça joli
J’ai fini
Pilier de bar et quasi alcoolique
Sur ces rives
Je me suis battu avec moi, il y’a de ces déchets qu’on trie
Dans ces rixes
Les questions et les doutes étaient mes deux favoris convives
J’ai appris
Tant de ces idées magnifiques qui justifient qu’on vive
Et je prie
Je ne sais qui c’est de pas laisser en moi enfant contrit
Y-en a-t-il une que j’ai aimé si fort ?
J’avais 20 piges et le regard si froid
Le dé était gagnant sur ses six faces
On pensait qu’heureux pouvait être Sisyphe
Ce quartier c’était le tien
Tu m’as dis
"Tous ces crackers on apprend à s’y faire"
J’ai conservé tes dessins
Penses-tu encore que l’existence est cyclique ?
« Je l'ai aimé à m'arracher la langue. Pardon ? Non rien. On est arrivé. Combien je vous dois ? Oh
ça les vaut »
Le taxi est arrivé
À ce qui ne sera bientôt
Plus qu’une ancienne adresse
Une étape du bateau
Le taxi est arrivé
À cet appartement
Que j’aime autant que je
Déteste
Y-a eu quelques princesses
Y-a eu surtout des pestes
Les souvenirs se mélangent
et les images empestent
Malgré toutes ces fenêtres
Qui vont du nord à l’ouest
Je vois plus rien naître, dis moi ce qu’il en reste ?
Je reste toujours le maître
Si je pars j’me déleste
De toutes ces années dont je n’ai plus que les rêves
Le taxi est arrivé
Si on a tant dérivé c’est qu’on préfère à l’ennui mille fois l’intensité
J’aurais su je crois j’aurais tout fait pareil
Je ressuscite quand que je me sépare
Je résume dix années passées
À Jaurès vertus et tares
J’y ai vécu et c’est rare
La journée pas tant mais le soir
À Jaurès j’entends mes rires
J’aurais su
C’est la 5ème année ici
Quand j’ai emménagé ici
J’étais si jeune
C’est la 5ème année ici
Il y a un goût pain rassis
Je me levai et je me rassis
Quatre fenêtres
Orientées du sud à l’ouest
Car faut des
Issues pour se sentir vraiment à l’aise
Quatre fenêtres
Inondent l’espace d’une lumière légère et ce corps
Fait naître
Toutes sortes de pensées que trahissent les gestes
Il y a 4 fenêtres
Dans cet appart où les fleurs sont fanées
Où la porte de la salle de bain est à coup de poings enfoncée
Mais il reste toujours ces 4 fenêtres pour regarder le ciel
Où en finir avec l’êtreC’est la 5ème année ici
Quand j’ai emménagé ici
J’étais si jeune
C’est la 5ème année ici
Il y a un goût pain rassis
Je me levai et je me rassis
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