La bourgeoisie pleine de bons sentiments
Dans les galeries, tu sais, les pauvres elle y pense
Possède le monde, le détruit en silence
Mais donne leçons et juge sans réticence
Réfléchit sur le Dasein, sur la réminiscence
Sur des textes sur des œuvres qui nous mettent à distance
Et oublie privilèges, paradoxes et finances
Et oublie privation, parasites, efficience
La douille de nous faire croire qu'on mérite
Ce dont on est doué en vrai on l'hérite
Les exceptions contredisent pas loi générale
Ce mythe, ceux que ça arrange, surtout c'est les riches
On doit toujours tout ce qu'on a à tout le monde
Et le travail ne vaut jamais l'argent
Quand il y a arnaque et que tout nous le montre
Comment croire au discours des dominants
Mais aussi
Qui ça ?
Le paysan qu'est souvent plus royaliste que le roi
Le prolétaire qui fièrement sert l'intérêt des bourgeois
Nouveau riche en Lamborghini
Teubé nous fait l'apologie
De ce dont il souffert sans cogite
Comme un servant soumis, docile,
Qui se marierait à la fille d'un marquis
Et d'un oubli encenserait privilège
Refuser misère vouloir être riche
C'est dégueuler conséquences des causes qu'on chérit
Si les Champs-Élysées brillent
Avec lumière et douleur de l'Afrique
Les boutiques quant à elle brillent
Grâce à l'oseille des putains qu'ont volé le travail d'autrui
N'oublie jamais
Qui gagne quoi
Quand tu dépenses
N'oublie jamais
Plus tu dépenses
Plus tu dépends
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