Depuis l'époque où soi-disant
Tu naquis de ta mère
Ca te fait bien dix ou quinze ans
Dans les artères
Pour c'qui te reste de pognon
Ma Jeanne, autant le perdre
Dès ce soir à fêter ton
Anniversaire
Ta vie s'ra courte et c'est tant mieux
Vu comment qu'elle est dure
On perd son temps à finir vieux
Pour que ça dure
Une enfance dans ces climats
A se bouffer les ongles
On n'a pas le cœur à te la
Souhaiter longue
Quand c'est déjà pas folichon
Au temps des pirouettes
Un an de plus sur les nichons
C'est pas la fête
Mais devant tes jeunes attraits
C'est nous qui sont minables
Supporter ça longtemps serait
Pas supportable
Encore deux trois anniversaires
Et tu changeras vite
Tes printemps contre des hivers
On sera quittes
Quand ta beauté n'aura plus cours
On verra pour la suite
S'il faut choisir entre l'amour
Ou bien la cuite
C'est sûrement pas en s'énervant
Sur ta tuberculose
Qu'on pourra t'amortir avant
La ménopause
Prends toujours nos vœux de bonheur
Et d'amour plein tes fouilles
Avant que ta belle fraîcheur
Se barre en couilles
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