Un homme s’avance,
Un autre le rejoint bientôt.
Une mallette noire dans sa main gauche,
Une poignée de main avec celle de droite.
Un sourire en coin,
Les deux hommes se séparent.
L’un regagne son occident,
Le second, son pays en guerre.
Ce dernier sait que dorénavant,
Il peut lever une armée entière de militaires, il gère.
Le premier homme vient de vendre ses armes,
Sans états d’âme.
Pour quelques millions,
Il aide à semer la mort à foison.
Peu importe le conflit,
Lui, ce qui lui importe, c’est le prix…
De l’autre côté, l’armée est levée,
C’est toute une province qui en vient à se dépeupler.
De tirs en tirs, de cris en cris,
Le nombre de morts monte,
Autant que le prix de l’achat des munitions.
Des hommes et des femmes tombent sous les balles,
Tandis que l’homme et sa mallette entament une nouvelle escale.
Ce soir, il sera chez lui,
Alors que déjà dans un autre pays,
Un haut placé pense faire appel à lui.
Le vendeur rêve des millions récoltés avec toute son attention,
C’est là sa seule et importante émotion.
Peu importe pour lui où est le conflit,
Peu importe la perte de toutes ses vies,
Encore une fois, pour lui l’important, est quel est le prix.
La morale de cette histoire
Est que tant que des personnes seront prêtes à tout pour s’enrichir,
Les conflits subsisteront, se perpétreront,
Et continueront à tuer, à décimer.
Et si un jour le calme perdure,
Alors il faudra créer le conflit, manipuler
Pour vendre de nouveau à toutes ses armées.
Cette histoire n’est pas pour vous choquer,
Elle est le simple reflet d’une triste réalité.
Pendant que des frères et des sœurs meurent,
Dites-vous qu’à l’autre bout du monde,
Pendant ce même laps de temps,
Certains comptent des billets sans aucun sentiment.
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