C’EST CELUI LA QUE JE VEUX
Quand je n’étais qu’une gamine
Haute comme trois choux
Je courrais vers la vitrine
La vitrine du marchand de joujoux
Et là pointant mon doigt
Vers l’objet de mon choix
Je répétais entêtée :
C’est celui là que je veux
C’est celui-là qu’il me faut
Et pas un autre
Je me moque du train bleu
Je me fiche du cerceau
Et du piano
Mais ce pantin de soie
J’en suis folle depuis plus d’un mois
Et chaque soir je rêve
Qu’il s’endort à côté de moi
J’ai même dit mon chapelet
Afin que le Bon Dieu
Me le réserve
C’est celui-là qui me plait
C’est celui que je veux
Achète moi le
Je ne suis plus une mioche
Une mioche qu’on tire par la main
Mais je garde en ma caboche
Ma caboche l’amour d’un pantin
Vers moi quand il s’en vint
C’était midi moins vingt
Et à midi je me suis dit !
C’est celui là que je veux
C’est celui-là qu’il me faut
Et pas un autre
Et pourtant des messieurs plus riches et plus beaux
Y’en a des flots
Mais dès que je le vois
Ça me fait chaud et puis ça me fait froid
Et chaque soir je rêve
Qu’il s’endort à côté de moi
Je sais bien que c’est réglé
Avant de lire en ses yeux
DE la tendresse
Je vais pleurer trembler
Mais je m’en moque un peu
C’est celui-là, C’est celui-là
C’est celui-là que je veux
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