La vie tout de même, quel bazar
Qui nous emmène par hasard
À vivre des bonheurs étranges
À voler dans des cieux bizarres
À voler, voler des oranges
Vie d’ange, vie d’ange
Ce machin curieux qu’est la vie
Qui nous file presque l’envie
De lui faire mener la vie dure
Qui fait que parfois par défi
L’ange passe et on le torture
Vie d’ordure, vie d’ordure
Quand s’allonge l’ombre du doute
Qu’on est prêt à quitter la route
Soit pour le Gange, soit pour la fange
Un truc mystérieux nous rajoute
Des plumes du dos jusqu’aux phalanges
Vie d’ange, vie d’ange
Ou bien, on devient des artristes
Qui décollent mais n’atterrissent
Jamais du pus à la suture
Des voyous dont la cicatrice
Ouverte sert de signature
Vie d’ordure, vie d’ordure
Que tout s’envole pêle-mêle
Angelots, mâles et femelles
Chauve-souris, mouette des sables
Que toutes les ailes s’emmêlent
Celles de Cupidon, du diable
Que les migrations se mélangent
Vie d’ange, vie d’ange
Sur la poubelle une mésange
Siffle faussement nos louanges
Sans mettre en danger nos yeux purs
Sans mettre au rebut nos injures
Faisons comme ça nous arrange
Vie d’ange, vie d’ange, vie d’ordure (bis)
Vie d’ange, vie d’ordure
Vie d’ange
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