Hé, hé
Ouais ouais ouais, ouais ouais
Hé, hé
Qu'est-ce qui m'prend ? J'suis seul dans ma chambre
J'ai l'impression qu'tous ces gars sont des putes
J'parle au temps, j'ai des moments d'absence
Faut dire c'qu'ils veulent entendre juste pour des vues
Et j'me sens pas à l'aise quand j'suis parmi ces gens
Abel, désolé, mais j'aime pas trop tes potes
J'étouffe même si Paris, c'est grand
Déjà tout p'tit, j'rentrais pas dans les codes
Yeah yeah yeah
Cerveau sous drogue, j'en ai bu des litres
Yeah yeah yeah
Sale comme un frère qui t'lâche pour du bif
Yeah yeah yeah
Ils t'demandent si ça va, mais au fond, ils s'en beurrent
Yeah yeah yeah
Tu lui tends la main, il t'oublie dans l'heure
Garder la tête haute, peu importe le mood
Ça, c'est l'passé qui m'l'a appris
Qu'est-ce qui t'arrive, gros, pourquoi tu boudes ?
Oublie pas qu'il y a des frères qui n'ont pas d'abri
Des frères qui n'ont pas d'eau, qui n'ont rien à graille
Y'en a d'autres qui ont v'là la maille
Différent comme un ch'val qui n'aime pas la paille
Moi, j'veux baiser la vie, j'l'ai prise par la taille
J'ai donné ma confiance, on m'a fait d'la peine
Maintenant, comme des tchoins, ouais, j'vais tous les ken
T'as trop changé, kho, c'est plus la même
Quand tu m'appelles, j'réponds mais j't'écoutes à peine
T'as b'soin d'moi maintenant qu'ta vie n'a plus d'saveur
On nettoie pas son âme avec du savon
T'as bavé sur mon dos, crois pas qu'j'vais t'sauver
Bah ouais, frère, la roue tourne, j'pensais qu'tu l'savais
Dans c'monde, y en a plus d'un qui souffre, y'en a plus d'un qui s'en fout
Y'en a toujours un qui donne, y'en a toujours un qui prend tout
Dans c'monde, y en a plus d'un qui souffre, y'en a plus d'un qui s'en fout
Y'en a toujours un qui donne, y'en a toujours un qui t'rend tout
La vie, c'est casse-gueule, sale comme une tâche d'encre
Une belle phrase seule sur une page blanche
Dans l'fond, mec, on est peu d'choses et on s'dit qu'on a pas d'chance
J'regarde dehors, le monde brille de son imperfection
Les armes ne sont pas factices, les drames ne sont pas des fictions
Mais j'aime la vie depuis qu'j'suis gosse, j'essaie, je lutte de toutes mes forces
Qu'est-ce que c'est dur, quand, d'l'autre côté du mur, on t'torture, on écorche
J'ai mal au cœur quand j'vois les migrants d'vant mon écran donc j'l'écris
Sentiment d'impuissance est immense, ils meurent en silence donc je crie
Puisque seuls les actes comptent, est-ce que mes mots sont vides de sens ?
Est-ce que grandir dans ce monde, c'est perdre toute son innocence ?
J'pose la question : pourquoi les joies, les déceptions ?
Nos dirigeants se forcent d'être froids et insensibles
Perdre toute humanité, est-ce impensable ou impossible ?
Ils troquent leur propre humilité contre une vulgaire immunité diplomatique
Rien n'est automatique donc on va militer, hé
Dans c'monde, y en a plus d'un qui souffre, y'en a plus d'un qui s'en fout
Y'en a toujours un qui donne, y'en a toujours un qui prend tout
Dans c'monde, y en a plus d'un qui souffre, y'en a plus d'un qui s'en fout
Y'en a toujours un qui donne, y'en a toujours un qui prend tout
Dans c'monde, y en a plus d'un qui souffre, y'en a plus d'un qui s'en fout
Y'en a toujours un qui donne, y'en a toujours un qui t'rend tout
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