Dans les vieilles pharmacies la nuit
Se reposent les parapluies
Se détendent les tensiomètres
En attendant de renaître
Sur des bars inquiets au matin
Mais au-dessus du néon vert
Flotte une étrange lumière
Un halo d’or et de poussière
Le fantôme de l’apothicaire
Il sait tout de ce qui nous tue à petit feu
Monsieur le pharmacien
De la pharmacie une nuit
De 1812 est parti
Ce buveur d’absinthe en est mort
Pourtant ça le démange encore
Il ne sait où gratter son corps
Alors au-dessus des vapeurs
D’une crème contre l’urticaire
Se soulage pendant quelques heures
Le fantôme de l’apothicaire
Il sait tout de ce qui nous tue à petit feu
Monsieur le pharmacien
Et c’est du côté des shampoings
Que par surprise elle le rejoint
Ce ne sont que trois fils de lumière
Mais ses cheveux le valent bien
Pour feu Monsieur le pharmacien
La mort n’était pas l’antidote
A l’amour de Marie-Charlotte
Elle a enfin fait l’inventaire
Des secrets de l’apothicaire
Elle sait tout de ce qui le tue à petit feu
Monsieur le pharmacien
A peine plus lourde que le silence
Elle joue à piéger la balance
Qui croit qu’elle ne pèse personne
Et les premières notes résonnent
D’une musique ectoplasmique
Alors ils entrent dans la danse
Des obsolète ordonnances
Une farandole de sparadraps
Leur susurrant cet air-là
Il sait tout de ce qui nous tue à petit feu
Monsieur le pharmacien
Ils valsent à s’exploser la rate
Malgré le serment d’Hippocrate
Par-dessus les boites de bois
Rondes ou carrées décorées
De centaures à culs pelés
Et joyeux comme des feux follets
Se soûlent au sirop de tortue
Car ces deux-là ne souffrent plus
Aucun, aucun malentendu
Il sait tout de ce qui nous tue à petit feu
Monsieur le pharmacien
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