J' tricote, j' suis idiote
J' tricote, j' suis idiote
Grand-papa couche sur la paille
Y mange jamais à sa faim
Il attend qu' tout l' monde s'en aille
Pour grignoter les bouts d' pain
Frédéric, mon petit frère,
A coupé la queue du chien
Le voilà parti en guerre
En poussant des cris d'indien
Ma p'tite sœur, bonne nature,
Regarde chaque soir, en souriant,
Par le trou de la serrure
De la chambre de mes parents
Moi j' tricote dans un coin
J' suis idiote, j' suis idiote
Moi j' tricote dans un coin
J' suis idiote et je n' vois rien
Lorsque mon papa travaille,
L'oncle Emile embrasse maman,
La cajole, lui prend la taille
Tous deux ont l'air bien contents
Ma voisine, la grande Cécile,
Qui rit à tous les p'tits gars,
Quand maman s'en va–t-en ville,
Elle vient retrouver papa
Ma cousine, la grande Fernande,
Qu'on appelle la catin,
Sort chaque fois, sans qu'on l'entende
Et ne rentre qu'au matin
Moi j' tricote dans un coin
J' suis idiote, j' suis idiote
Moi j' tricote dans un coin
J' suis idiote et je n' vois rien
Y font comme si j'étais morte,
Comme si je n'existais pas,
Mais moi, je surveille la porte
Car c'est par là qu'il viendra
Tout l' monde le traite d'imbécile,
De pauvre type, de propre à rien,
Il s'assied là, bien tranquille
Je suis heureuse quand il vient
Quand il vient, la chambre est pleine
D' contes de fées et de soleil
Il m'aide à rouler ma laine
Y dit rien, moi, j' dis pareil
J' suis idiote, j' sais bien
Mais je m' sens bien.
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