Depuis 20 ans, rien n'a changé, toujours le foot à la télé.
J'étais seul au monde le jour où la France, elle a gagné.
J'ai toujours, sur le visage, ces jolies marques du passé.
Qui me rappellent, que la seule qui m'aimait, elle s’appelait Acné.
Ma mère est dépressive, plus la force de faire la lessive.
Mon père, l'alcool mauvais, les peintres ont tous leurs p’tits secrets.
Mon frère, à 40 ans passés, est toujours tristement paumé.
Mes peurs n'se sont jamais barrées, justes transformées.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Et dire, qu'j'ai failli travailler dedans ce putain de Lycée.
Pourtant, (il) y a toujours Miss Angoisse, le matin, à qui je dois faire face.
Comme si chaque jour, je traînais les blessures de mon enfance.
J'voudrais tellement les brûler ces douleurs à grands coups d'essence.
J'passe tout mon temps sur des guitares, j'espère qu'un jour ça devienne un art.
Et toujours cet animal qui me rassure, quand je vais mal.
Et je crache cette boule de stress qui me remonte et qui me dresse.
Qui rend mes T-shirts pleins de flotte comme une pucelle mouille sa culotte.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Depuis 20 ans, rien n'a changé, toujours la télé-réalité.
La guerre, les réfugiés, heureusement les anges vont nous sauver.
Le seul pour qui tout le monde vote, il se marre bien avec sa hotte.
Chaque fin d'année, quand on s'engueule à coups d'Champagne et d'amuse-gueules.
On met des p'tits logos, mais toujours autant d'alcoolos.
Des images qui font peur pour qu'on se fume à la vapeur.
Mais ce qu'on cherche dans une soirée, ça sera toujours à se défoncer,
Car à 20 ans ou à 100 piges, la vie, elle nous fout le vertige.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Rien n'a changé, oh, oh, oh, oh.
Rien n'a changé, rien n'a changé.
Rien n'a changé, rien n'a CHANGÉ.
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