Puisque le temps est une brute épaisse
Un barbare qui ampute, un boucher qui dépaisse
À tout va les fous rires et puis les bons moments
Les quelques centimètres de bons sentiments
Partons rouler sur l'heure
Au mépris du compteur
Et tenir tête en coeur
À ce serial killer
Qui frappe à coups de secondes
Jamais ne négocie
Change nos boucles blondes
En tristes calvities
Pauvres de nous
Je me tiens à genoux
Et puisque rien ne presse
On veut du temps qui reste
Je me fous
Des cadences et des remous
Et puisque rien ne presse
On veut du temps qui reste
Dans sa ligne de mire
Toujours à bout portant
En attendant que tire
Le bûcheron des printemps
Allons ma chère et tendre
Et juste avant la chute
Avant la boîte à cendres
Marauder les minutes
Ya-t-il un flic pour mettre le temps
Serrière les barreaux
Ce bandit malfaisant plus cruel
Qu'un "Landru" qu'un "Petiot"
Qui frappe à toute heure
Et sans savoir pourquoi
Change nos taches de rousseur
En tristes pattes d'oie ?
Pauvres de nous
Je me tiens à genoux
Et puisque rien ne presse
On veut du temps qui reste
Je me fous
Des cadences et des remous
Et puisque rien ne presse
On veut du temps qui reste
Du temps qui reste
Du temps qui reste
De nos jours de fête
À nos petits chagrins
De nos prises de tête
À nos "main dans la main"
À qui fera-t-on croire
Que rien ne va rester
Au feu le provisoire
À bas le passager
Pauvres de nous
Je me tiens à genoux
Et puisque rien ne presse
On veut du temps qui reste
Je me fous
Des cadences et des remous
Et puisque rien ne presse
On veut du temps qui reste
Et puisque rien ne presse
En attendant le céleste
Et puisque rien ne presse
En attendant le céleste
On veut du temps qui reste
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