Mon coeur est comme un Hérode morne et pâle,
Un Salomon somptueux, triste et puissant
Qui suit d’un oeil magnifique et languissant
Les ballets infinis dans les hautes salles.
Rêve sans fin, les plus belles ont passé,
Portant des noms si doux qu’ils font chanter l’âme.
Le roi s’ennuie à voir tourner ses femmes,
Roses de feu, les plus chaudes l’ont glacé.
L’archet final sanglote sur la mineure.
C’est une enfant qui danse comme l’on pleure ;
Sous son pas, c’est l’âme même qu’elle effleure :
Elle s’appelle, ô suave, la Pitié.
Et dans son coeur, grand lys dur et solitaire,
Comme une eau fraîche et pure qui désaltère
Le roi sent tomber les larmes de la terre ;
Et s’élançant de son trône d’or altier
Tombe à genoux et baise l’enfant au pied !
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