Yeah, ah
J'ouvre une bière à mon début d'carrière, mon dernier projet est sorti dans l'anxiété et les doutes
J'avais une Boule Noire, une release, les mix, un ancien taf à gérer
Et tous les problèmes de mon enfance qui resurgissaient, genre ils étaient déjà partis
Le seum était tellement gros, surement aussi gros qu'les sommes dont on m'a parlé ensuite
J'ai vécu les coups d'pute, j'ai vécu les ennemis, j'ai vaincu les coups d'pute, j'ai vaincu les ennemis
J'attends les prochains avec impatience, j'sais même pas si tout ça m'rend heureux
Mais quand j'regarde des Snap de moi à Carrefour, des Snap de moi au bar, des Snap de moi en tant qu'serveur, j'me rappelle que j'me dois d'être heureux
Les galères de thunes, ça continue, forcément, on roule pas sur l'or, gros
Ça continue d'graille du Eco+, j'suis dans des Airbnb d'luxe que quand j'dois tourner un clip
Et ces enculés m'ont scam 2000, Distrokid m'a bloqué 1500
C'est l'argent qu'j'avais prévu pour vivre après avoir cramé mon avance
Tranquille, on négo' l'prochain contrat
Et plus on est dans des négo', plus j'remercie l'ciel d'avoir un Vinzy
J'suis loin d'être un businessman, j'l'ai appris quand j'ai du ouvrir un nouveau compte
J'l'ai appris l'jour où papa a reçu un courrier d'l'Urssaf sauf que cette fois, c'était à mon nom
Cette année, j'passe la vingtaine, j'ai l'impression qu'j'ai trente-cinq ans
J'suis en plein dans des répét', en plein dans des rendez-vous, en plein dans des allers-retours
J'me suis réveillé un matin tellement claqué, sous la douche j'sentais plus mes jambes
Mais malgré tout, ça a pas empêché au dernier projet d'marcher et maintenant, faut qu'j'cours
J'dis qu'il a marché, la vérité, quand j'ai vu les stats j'étais déçu parce que j'ai tout idéalisé, j'tiens ça d'ma mère
D'ailleurs j'vois plus trop mes parents, encore moins mes gars
J'me sens tellement mal quand j'arrive en soirée et qu'ils ont vécu cinquante nouvelles banalités sans moi
Le genre de banalités qui ont tellement d'importance
Le genre de banalités qui font qu't'es pas aigri quand t'as une femme et deux enfants
Le genre de banalités qui t'sortent de l'innocence
Le genre de banalités qui nous rendaient nostalgiques de notre été en septembre
Le genre de banalités qu'j'ai déjà oublié mais dont j'aurais des flashs à cinquante ans
J'veux pas m'réveiller à cinquante ans avec des regrets, fils de pute
Donc on va l'faire, on va l'faire, on va l'faire, on va l'faire, on va l'faire
Maman comprend pas qu'j'lui parle de la Gaîté Lyrique, elle s'imagine pas qu'son fils puisse être sur la scène
Papa attend qu'j'annonce mon Zénith, pour ça, il nous faut quelques années
J'oublie trop vite tout c'qui s'est passé, j'ai l'impression qu'tout est acté mais demain, si j'perds tout, comment j'fais ?
J'm'en suis rendu compte quand j'ai reçu l'appel de Gabin et Eliott, tout l'matos volé
Notre travail, c'est juste entasser des données, ça nous a mis une claque
J'crois même que ça nous a changé
J'prépare mes cartons, j'déménage, le préavis s'finit l'jour de la Boule Noire, tout est lié, hein
J'quitte mon appart' dans lequel j'ai créé ".les étoiles.", ".moins de bruit." et ".s'oublier encore."
Le prochain, j'l'ai fait là-dedans aussi
J'vais pas remercier mon équipe pour une fois parce qu'ils ont pas changé
J'préfère remercier ceux qui étaient là avant, peu importe le froid, peu importe le temps
Merci, merci beaucoup
Qu'ce soit quand j'étais au collège, tous ceux avec qui j'ai commencé l'rap au lycée, malgré tout c'qui est arrivé, vous êtes encore là, merci tout l'monde
Merci mon public qui grandit, on s'revoit dans un mois
Merci
Mais j'suis quand même plus heureux qu'avant
- Il va s'appeler ".ALLUME LA LUMIÈRE."
- De quoi ? L'morceau ?
- Ouais ???
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)
