Tortue, ô ma petite soeur,
Moi, je sais que tu suis un rêve,
Dans le gazon gonflé de sève,
Dans le jardin qui sent la fleur.
Tous ceux qui n’ont qu’une âme brève
N’ont découvert que ta lenteur ;
Tortue, ô ma petite soeur,
Moi, je sais que tu suis un rêve.
Sous l’inoubliable lourdeur
De cette écaille, que soulève
Le rythme d’un trop faible coeur,
Tu rêves d’un monde meilleur,
Tortue, ô ma petite soeur !