Les chasseurs sont absents ; la triste voix du cor
N’est plus, au fond des bois, qu’un écho de fanfare ;
Plus de galop brutal, de cheval qui s’effare,
Cassant les églantiers qui fleurissaient encor.
Pour le faisan qui veille et la grive qui dort.
C’est une douce trêve où le bonheur répare ;
Adieu la vérité de la chasse barbare :
La fable bien aisante a repris le décor.
Entre les églantiers tout pavoisés de roses,
Le cerf a des yeux d’or qui regardent les choses,
Et la biche est si féminine que, parfois,
On croit qu’elle n’est pas une biche sans cesse,
Et que, la nuit peut-être, elle est cette princesse
Qui, le jour seulement, devenait biche au bois.