Spectatrice, j’observe la scène de la vie
Où des personnages se créent
Dans les moments de joie et de dépits
Où l’illusion se vit et se meurt en plein méprit
Où le mensonge devient vrai et la vérité au fond du puits
Mais qui suis-je dans un monde plein d’acteurs
Où chacun monte au gradin joue un rôle comme ses prédécesseurs
Qui suis-je si moi-même j’ai un rôle dans cette scène
Même si j’observe j’applaudis tous les mensonges réels
Que serait le monde s’il n’était pas un scénario
Que les sentiments soient vrais non pas à contrario
Je vous jure que j’assisterais tous les jours
Je ferais part à des scènes de gaieté, de respect, de confiance et d’amour
J’applaudirais jusqu’à ne plus en pouvoir
Et j’appellerais les êtres chagrinés pour venir la voir
Mais hélas la scène de la vie demeure la même
Avec ou sans mes applaudissements le rideau s’ouvre et se ferme