Le plus aymable Roy de tous les Roys du monde,
Si charmant et si beau qu'entre tous ses sujets
S'il s'en peut rencontrer qui soient assez bien faits
Pour avoir de son air, je veux que l'on me tonde,
Ce Roy donc que je dis, en qui seul tout abonde,
Dont l'Esprit chaque jour fait acquests et conquests,
Dont le Coeur est si grand, enfin dont les hauts faits
Feront un grand fracas sur la terre et sur l'onde,
Peuples ! c'est vostre Roy ; c'est un franc demy-Dieu ;
C'est luy qui donnera la paix en temps et lieu.
Ne nous venez donc plus prôner vostre misere ;
Celebrez le feu Roy qui l'a sceu faire tel,
Et baisez-en les mains à Madame sa Mere
Qui, par ce beau chef-d'oeuvre, est digne d'un Autel.