Zürich, Zum Storchen
Paul Celan

Poème Zürich, Zum Storchen

Nous avons parlé du Trop
et du Trop-peu. Du Toi
et du Non-toi, de
la clarté qui trouble, de
choses juives, de
ton Dieu.

De
ça.
Le jour : d’une ascension, la
cathédrale était sur l’autre bord, avec de l’or
elle vint à nous marchant sur l’eau.

Nous avons parlé de ton Dieu, moi
contre lui, je
laissais le coeur que l’avais
espérer :
en
sa suprême, enrâlée
parole de courroux –

Ton oeil me regarda, vit plus loin
ta bouche
parla jusqu’à l’oeil, j’entendis :

Mais nous
ne savons pas, tu sais,
mais nous
ne savons pas
quoi
compte.