Chanson
Quand viendra la clarté
Des amoureuses flammes
Qui mette en liberté
Amants, aussi leurs dames ;
Qui leur pleur tourne en ris,
Et jaloux bien marris !
Plût à Dieu qu'il fût dit
Que tous ceux qu'Amour presse
Eussent plus de crédit
Chacun vers sa maîtresse,
Que les fâcheux maris
Et jaloux bien marris !
Et qu'on pût déposer
Un qui tance et maltraite,
Pour celui épouser
Qu'on désire et souhaite
Nos maux seraient guéris,
Et jaloux bien marris !
Et si quelque obstiné
Disait qu'il en appelle,
Jour lui fût assigné
Par devant la plus belle
Qui soit dedans Paris,
Et jaloux bien marris !